Diferencia entre revisiones de «Pindare Olympiques»

De Amereida
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|Título=Pindare Olympiques
 
|Título=Pindare Olympiques
 
|Autor=Godofredo Iommi
 
|Autor=Godofredo Iommi
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|Tipo de Documento=Artículo
 
|Edición=Revue de Poésie Nº 40, pp. 152-172, Éditions Ducros.
 
|Edición=Revue de Poésie Nº 40, pp. 152-172, Éditions Ducros.
 
|Ciudad=Bordeaux
 
|Ciudad=Bordeaux
|Fecha=diciembre 1969
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|Fecha=febrero 1971
 
|Notas=El documento corresponde a una versión digitalizada del original que nos facilitó Oscar Andrade; la edición anota a la entrada: « Que ce numéro soit dédié à la mémoire de notre ami Henri Tronquoy ». Al final de la edición se lee el equipo de la revista: « Fait par : Jacques Bontemps, Barbara Cassin, Christos Clair, Robert Davreu, Michel Deguy, Claude Dupont, François Fédier, Dominique Fourcade, Alain Huraut, Godofredo Iommi, Patrick Levy, Jorge Perez-Roman ».
 
|Notas=El documento corresponde a una versión digitalizada del original que nos facilitó Oscar Andrade; la edición anota a la entrada: « Que ce numéro soit dédié à la mémoire de notre ami Henri Tronquoy ». Al final de la edición se lee el equipo de la revista: « Fait par : Jacques Bontemps, Barbara Cassin, Christos Clair, Robert Davreu, Michel Deguy, Claude Dupont, François Fédier, Dominique Fourcade, Alain Huraut, Godofredo Iommi, Patrick Levy, Jorge Perez-Roman ».
 
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Revisión del 09:21 12 dic 2018

Pindare Olympiques

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TipoArtículo
EdiciónRevue de Poésie Nº 40, pp. 152-172, Éditions Ducros.
CiudadBordeaux
FechaError: fecha y hora no válidos.
NotasEl documento corresponde a una versión digitalizada del original que nos facilitó Oscar Andrade; la edición anota a la entrada: « Que ce numéro soit dédié à la mémoire de notre ami Henri Tronquoy ». Al final de la edición se lee el equipo de la revista: « Fait par : Jacques Bontemps, Barbara Cassin, Christos Clair, Robert Davreu, Michel Deguy, Claude Dupont, François Fédier, Dominique Fourcade, Alain Huraut, Godofredo Iommi, Patrick Levy, Jorge Perez-Roman ».

Trois moments. L’impossibilité prévue d’une date ; la valeur propre de cette même date. La naissance d’une architecture ; la transparence ou la latitude de A. C. L’acte philosophique, F. F. a pleine vue. Tu ne peux pas imaginer avec quel soin (sans gravité, distrait) je collais au jour 20. La date est arrivée de la-bas ; attachée au foyer poétique précis qui s’est ouvert un jour pour nous en Phalène (Dichtermut, le « lieu », etc.) et dans la Revue de poésie, née dans cette lumière (le premier numéro), en plus du secret qui par cette voix nous a touchés tous, chacun a sa manière. Participer ici du ya-et- vient d’un jeu et (anti-jeu) que nous faisons a 70, et tacher (presque par instinct) de ne pas s’égarer dans l’accès d’un millier de faits pratiques mêlés. Effroi, fatigue, rage, désolation étaient inutiles. Plus vains encore mon enthousiasme, mes fictions intelligentes, ma naïveté, ma flexibilité. Inutile tout ce qui semblerait dépendre de soi-même, de sa volonté, de sa plus ou moins grande aptitude et force. Et tout cela pourtant inclus, comme ce qui est de tous, et rien de cela n’étant cause directe ou indirecte de rien. C’est tellement difficile de ne pas penser en causalités, que le seul soupçon d’une telle réalité nous paralyse. Mais a chaque pas, le chemin s’ouvrant, cet artifice mental se défait pour nous indiquer non que cela n’existe pas mais la simplicité qui se cache définitivement.

Petit a petit la date s’est convertie en clef. Elle s’est presque endurcie, devenue superstition. Rien du prévu ne s’est accompli. La date est advenue par elle-même. La date a été tenue, même sans lieu ni terre. Dans la dissolution de ce qui était attendu, culmination de mois de tensions, d’excuses, de travaux, se sont produits deux faits : l’arrivée soudaine de F. F. qui a empêché toute annulation, et l’apparition de la date par elle-même sans dépendance a rien de ce qui était prévu ou planifié autour d’elle. La date s’est déroulée, dans File des oiseaux, un rocher recouvert de guano, avec des oiseaux morts éparpillés, avec la grotte des pingouins. Quand F.F. a lu qu’un lieu n’est pas un lieu, la parole, presque inaudible d’innocence, décrivait, c’est-a-dire défaisait, elle laissait tout a sa place, mis a nu.

Dans ces moments, le jour avant, j’en ai fini avec E. Tout est possible sauf la mauvaise foi poétique dans le jeu poétique. Quand quelqu’un est vaincu par son propre alambic où ses imaginations (fantaisies) se prennent pour les « lois de la troisième réalité », et qu’il devient avec avidité son propre hypocrite déguisement en victime, alors Fair libre le décompose en sa « vérité », et a partir de ce moment, jusqu’a Dieu sait quelle détransmutation, il cesse d’être avec nous. Ainsi E. Inutilement on pensera aux facteurs psychologiques, etc. II ne s’agit pas de cela. La réalité c’est que pendant que je m’écroulais face a la date déjà presque inutile, E. décida, (je dis bien décida) de me suspecter de tricheries poétiques. Je l’ai presque giflé. Mais lui,réalisant sa décision, le premier jour de notre rentrée dans le terrain, pendant la soirée, se cachant derrière la boisson et l’obscurité avec un langage de la pire espèce, littérateur, il introduisit dans le champ de l’acte poétique les ressentiments intolérables. J’ai vu et su son action.

La virginité existe en poésie. Tout s’use, se perd, se rencontre, se fond, se jette. II n’y a pas de relation qui soit intouchable, sauf ce rien laisse(r) intouché. Cette intouchabilité, amour, distance d’oü la piété s’étend et ouvre l’accüeil, éjecte celui qui ne la reconnait pas. De la l’absence de subjectivismes, et par la d’objectivisme, dans la poésie.

Les uns appellent cela transcendance, d’autres lumière de l’être, d’autres harmonie, etc. : la « virginité », comme, il y a plus de 30 ans, l’Hernandad de la Orguidea l’appela, face a « la tache innocente et dangereuse » de Hölderlin, ne se donne, ne se change, ne se négocie, ne se troque, ne se viole. Elle est le jeu rigoureux de la liberté. Cela peut paraitre implacable, mais ne l’est pas. Elle demande les épaules de tout, — le cóté invisible de n’importe quelle instantanéité. Elle est intouchable, non par prohibition ou difficulté invincible, mais simplement parce qu’elle n’a pas de toucher. Elle-même ne peut pas se perdre ; elle est l’éther de Hölderlin. De tous et pour tous, elle n’additionne jamais puisqu’elle n’opère pas. Personne ne peut la perdre. De la qu’il n’y a pas d’imaginable violence assassine. Elle est la transgression même ; jamais les transgressions. Dans ce sens E. ne peut rien faire. Mais quand, usurpant son point de vue comme si on pouvait l’occuper, on croit savoir et pouvoir rejeter ce qu’elle n’est pas, qu’est-ce qui se passe ? Rien. L’usurpation ne tient pas. Ainsi apparait E. sous la date ; date qui s’est déplacée de tout ce qui était prévu, qui n’a pas aboli ce qui était voulu, mais a excédé toutes les suffisances pour se manifester libre de la dépendance imaginée.

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